Fouilles de Vix 2018 et perspectives

Côte-d’Or – Archéologie Le résultat de 27 ans de fouilles au site de Vix à Châtillon-sur-Seine bientôt en images 3D

Les archéologues et chercheurs participant au programme collectif de recherche “Vix et son environnement” vont faire entrer le public au temps de la Dame de Vix grâce à la 3D.

LE BIEN PUBLIC – Châtillon sur Seine – Edition Abonné 15/10/2018

Le chantier des fouilles archéologiques de Vix. Photo archives Hélène HATIER

« Un programme de réalisation d’images virtuelles sur le site de recherche de Vix est en cours. Il est soutenu par la communauté de communes du Pays châtillonnais », annonce Bruno Chaume, chercheur au CNRS et directeur du programme collectif de recherche sur le site de Vix. « Ces images seront présentées au musée du Pays châtillonnais à Châtillon-sur-Seine. L’occasion pour nous, chercheurs et archéologues qui travaillons sur le site de Vix, de montrer en partie nos fouilles. Cela fait plusieurs mois que nous travaillons à la réalisation d’images en trois dimensions (3D). Ce travail fera l’objet d’une présentation aux Châtillonnais avant la fin de l’année. »
Un travail « bluffant »
« Le dessinateur du programme collectif de recherche (PCR) “Vix et son environnement” a, sous ma direction, dessiné une dizaine de vues représentant des bâtiments, des remparts du site de Vix en 2D. Ces reconstitutions servent de base à la reconstitution 3D, réalisée par un dessinateur allemand, Jochen Stuhrmann. Son travail est vraiment bluffant, on a l’impression d’y être. La reconstitution des textures et des objets est de bonne qualité. L’esthétique est bien là », se réjouit l’archéologue.
Pour réaliser ce travail, ils se sont concentrés sur les secteurs fouillés ces vingt-cinq dernières années (les premières fouilles remontent à 1991, ndlr). La reconstitution de l’ensemble du site en 3D n’est pas possible car certains secteurs ne sont pas encore fouillés. « On verra le plateau du haut et celui du bas, pour rendre compte le mieux possible de ce que pouvait être la réalité il y a 2 500 ans », avance Bruno Chaume.
« On va pouvoir, au fil du temps, modifier ces images virtuelles, pour qu’elles collent à la réalité des découvertes, à l’évolution de la recherche. […] Ces images 3D pourraient servir ensuite à des animations audiovisuelles ou à la réalisation d’un film. »
Astrid GAYET